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TEXACO

TEXACO
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6 juin 2008

Représentations

12 et 13 juillet 2010 au Théâtre Aimé Césaire à Fort-de-France (Martinique)

28 juillet 2010 - Scène des Carmes à Langon à 21h dans le cadre du Festival Les Nuits Atypiques


"Texaco comme métaphore de l’histoire douloureuse des Antilles frappe par la richesse des situations et l’inventivité d’un comédien extrêmement mobile qui coiffe tous les rôles." L'Humanité - 17 juillet 2008




   


 


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6 juin 2008

Petit portrait de la compagnie

Né du désir de développer une recherche théâtrale autour de textes d'auteurs contemporains (Gombrowicz, Azama, Ad de Bont, Garcia, Lagarce, Fosse, etc...), la compagnie La Nuit Venue voit le jour en 1995 à Bordeaux.

Portée par un groupe d'artistes, la compagnie ouvre à Bordeaux un lieu (REVLUX) de répétitions, de rencontres et d'animations d'ateliers de pratique théâtrale.

Gilles Lefeuvre, metteur en scène de la plupart des spectacles explore des pistes artistiques très différentes tant par leur forme que par leur univers.

A chaque création, la compagnie se pose la question de sa rencontre avec le public : rencontre avec les artistes après le spectacle, atelier de pratique théâtrale, lectures... La compagnie s'attache lors de ses interventions à susciter le désir : l'identifier, le formuler et aussi le transmettre par le jeu. Le théâtre devient alors un lieu de déchiffrage, d'envies humaines et artistiques, d'échanges avec autrui.

La Compagnie est soutenue par le Ministère de la Culture - D.R.A.C. Aquitaine, le Conseil Régional d’Aquitaine, le Conseil général de Gironde et la Ville de Bordeaux.

29 mai 2008

Soutiens

Spectacle soutenu par l'Office Artistique de la Région Aquitaine et le Théâtre La Boite à Jouer.

27 mai 2008

Témoignages du public

17 mai 2008 / Floirac

"Vraiment, Félicitations pour cette magnifique représentation et cette performance d'acteur dans de telles conditions.... ce samedi soir fut inoubliable, je me suis régalée ainsi que mes amies qui m'ont invitée à cette représentation. Bravo, bravo, bravo..."  Ingrid VILA-VIGNE

16 janvier 2008 / Bayonne

"J'ai assisté à TEXACO au Théâtre de Bayonne. Votre jeu, votre choix dans le texte, la mise en scène, les décors...tout magnifie ce grand texte de Chamoiseau. Quel régal!Michèle URRUTIAGUER (64 - ITXASSOU)

26 avril 2007 / Bordeaux

"Bonjour,
nous étions à la représentation jeudi 26 avril, mon ami et moi.
Jean-Stéphane Souchaud accomplit une formidable perspective de jeu. Michel
fut enchanté, lui qui connait bien l'oeuvre de Chamoiseau, ainsi que la
Martinique pour y avoir vécu enfant et y revenir régulièrement. Quant à moi,
la découverte de l'île cet hiver a fait vibrer une résonnance, une
compréhension certaine du texte. Mais il n'est pas utile de connaître l'île
pour être avec les multiples personnages de Texaco, seulement les images qui
reviennent, des quartiers, de Texaco, pour une plongée dans l'histoire de
l'île.
Jean-Stéphane Souhaud n'a pas besoin de préciser qu'il est blanc,
métropolitain, il est comédien et en tant que comédien il sait transmettre
cette parole, celle d'un auteur. Et cela suffit largement.
Très bonne continuation pour ce spectacle.
Framboise Thimonier

27 mai 2008

Galerie Photos Spectacle

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27 mai 2008

Presse

L’Humanité

17 Juillet 2008

 

Un Goncourt sur la scène

Gilles Lefeuvre met en scène Texaco, d’après le roman fleuve de l’auteur martiniquais Patrick Chamoiseau, prix Goncourt 1992.

Dans un décor organisé autour d’un arbre et de ballots de sucre, le comédien Jean-Stéphane Souchaud incarne Marie-Sophie Laborieux, petite-fille d’esclaves censée revivre sous nos yeux l’histoire de sa famille depuis l’abolition de l’esclavage contestée par les gros planteurs. La langue oscille entre un créole gorgé d’images et le français des békés (descendants d’immigrants blancs).

Sorti des fers, le grand-père de Marie-Sophie s’enracine dans la montagne pour échapper au travail forcé. L’éruption de la Soufrière contraint l’ancêtre à regagner la ville.

Les générations se succèdent sous le joug du pouvoir colonial. Marie-Sophie naît, grandit, apprend à lire, à écrire, devient l’âme combattante du quartier populaire de Texaco menacé par les bulldozers. Dans les années soixante, le réveil fait rage sous l’impulsion d’Aimé Césaire et des militants communistes. Texaco comme métaphore de l’histoire douloureuse des Antilles frappe par la richesse des situations et l’inventivité d’un comédien extrêmement mobile qui coiffe tous les rôles. 

M.S. envoyée spéciale.



Riche de paradoxes et de talents

Le Théâtre des Halles nous invite à découvrir un spectacle inédit, celui d’un seul acteur qui se prononce au nom de plusieurs personnages. Une fois de plus, durant ce Off d’Avignon. Ce n’est donc pas en cela que consistent l’originalité et le charme de cette création. Mais, il s’agit d’une de ces pièces monologuées les plus réussies et les plus impressionnantes.

Jean-Stéphane Souchaud s’expose alors à tous les risques : d’abord, il entreprend une tâche difficile et délicate, celle d’adapter le roman de l’écrivain martiniquais, Patrick Chamoiseau, prix Goncourt 1992, au théâtre. C’est un beau et minutieux travail de choix des extraits, et de traque des écrits de Chamoiseau adaptables en images scéniques vivantes.

Puis, il crée – sous la belle direction de Gilles Lefeuvre – un personnage, Marie-Sophie Laborieux, petite fille d’esclave, qui dans le roman raconte la vie de ses ascendants et l’histoire de la Martinique. Et qui, sur scène, monologue et dialogue à travers le corps et la voix du comédien talentueux et étonnant. La compagnie La Nuit venue nous offre ainsi un spectacle très riche, qui embrasse autant de paradoxes que de talents : un comédien blanc qui incarne un personnage féminin noir, un Français métropolitain qui porte le poids de l’histoire et de la mémoire créoles.

Au milieu des éléments de la scénographie à merveilles – où la case en bois et des sacs de sucre de canne se métamorphosent sans cesse afin de remplir une fonction chaque fois différente – éclairés subtilement, s’accomplit la vraie performance du comédien. À partir du personnage de la jeune fille, Souchaud se transforme, à coups de chapeau, en béké (descendant d’immigrés blancs), en mulâtre, en sorcier… Toute une foule de personnages – hommes, femmes, Noirs, Blancs, maîtres, esclaves… – naît sous les yeux des spectateurs par le récit du protagoniste. Alors, par le biais de cette création osée et originale, sous les regards de Charles de Gaulle et d’Aimé Césaire, dont les portraits s’inscrivent dans la scénographie, se réalise le rêve émouvant de la liberté et d’un spectacle universel.

Maya Saraczynska

Les Trois Coups

www.lestroiscoups.com



Texaco, Théâtre des Halles  

Texaco, titre du roman de Patrick Chamoiseau, est mis en scène dans le cadre du Festival Avignon off par la compagnie bordelaise La Nuit Venue. Sur scène, Jean-Stéphane Souchaud, seul, pendant une heure et demi est tout à fait concluant dans les multiples rôles qu'il assume, les multiples voix j'aime à le penser, dont celle de Marie-Sophie Laborieux, voix-fleuve du roman de Patrick Chamoiseau, voix du théâtre, voix de la mémoire familiale, et, enfin, voix de la mémoire antillaise dont les sources remontent à l'esclavage et à la déportation des Africains vers les Amériques. Et la mise-en-scène nous retrace tout cela comme une longue histoire en devenir, définie du point de vue des nègres, de Marie-Sophie Laborieux, qui, en retraçant sa lignée familiale, retrace surtout l'histoire de son île et de son peuple.

Le travail d'adaptation entre la forme de langage romanesque et le théâtre est un travail difficile, pleinement accompli ici. La mise-en-scène et les objets que le comédien dispose et agence différemment sur la scène, sont au service de la langue et du théâtre, du mouvement, du déplacement dans l'espace scénique. Les registres de langue, les accents du créole et du français du béké, la gestuelle culturelle, tout est présent dans un rythme rapide qui ne perd pas son propos. Ainsi, le comédien monte-t-il une échelle, il se trouve sur le faîte des mornes. Le comédien descend-il de l'échelle, il est devant la case de Marie-Sophie Laborieux. Et, que ce soit d'un côté ou de l'autre, nous sommes avec lui, à observer les cimes des mornes.

Dans la pièce, un des épisodes très justes de la pièce est celui de la dispute entre Marie-Sophie Laborieux, nouvellement installée dans sa case devant Texaco, le gardien du béké qui vient de lui dire de déguerpir. Il s'agit de leur première rencontre. La manière dont le comédien assume à tour de rôle les deux personnages, et à un rythme très rapide, montre toute sa maîtrise, et sa compréhension, juste de mon point de vue, du roman, et de l'adaptation de la pièce.

Mais, un roman n'est pas une pièce de théâtre. Et adapter, est un dur labeur. Voilà pourquoi je mets l'accent sur le travail de la mise-en-scène, d'une justesse qui permet, à quiconque connaît le roman, de s'y reconnaître. Cela dit, la pièce de théâtre possède une juste autonomie par rapport au roman. C'est en cela que je vous la recommande sans modération.

Avignon, 8 juillet 2008  (Ana Rossi)



Article_sud_ouest250407_PDF (article complet au format pdf)

Extrait de l'article paru dans Sud-Ouest en avril 2007

«  En adaptant « Texaco », roman de Patrick Chamoiseau, Jean-Stéphane Souchaud de la compagnie La Nuit Venue n’a pas choisi la facilité. Roman foule partiellement écrit en créole, le prix Goncourt 1992 couvre trois générations martiniquaises par la voix de Marie-Sophie Laborieux, petite fille d’esclave. (…) Le résultat est probant, étonnant parfois. L’élasticité de Souchaud semble sans limite. Noir, blanc, homme, femme, jeune, vieux, sage, fou, esclave, maître, il y a quelque chose de music-hall dans la manière qu’il a de coiffer un chapeau pour changer de rôle sous les portraits de De Gaulle et d’Aimé Césaire. Car du particulier à l’universel, dans un décor de bois flottés et de sacs de sucre de canne, la pièce, kaléidoscopique, offre quantité de tableaux. Et l’image du quartier de Texaco émerge. Il y a des beaux passages évocateurs, (…), des petites trouvailles, des raccourcis ingénieux (…). Et puis des métaphores sur le contexte politique en filigrane sourd mais dominateur comme le volcan. (…) Marie-Sophie Laborieux espère que De Gaulle lui rendra visite et c’est elle finalement qui rendra visite…à Aimé Césaire occupé dans son jardin. Un beau moment. (…) Ce qui frappe c’est l’unité de ton pour la diversité des situations. Un beau travail et une excellente introduction à une œuvre importante. »

Joël Raffier



La Provence

Texaco

Il n'est pas évident d'adapter pour le théâtre un roman, surtout lorsque les comédiens doivent endosser récits et dialogues joués. Jean-Stéphane Souchaud s'y est attelé et grâce lui soit rendue de nous faire entendre le beau texte de Patrick Chamoiseau, "Texaco".

C'est l'histoire de plus de trois générations martiniquaises  racontées par Marie-Sophie Laborieux, petite fille d'un esclave affranchi et âme d'un quartier en démolition-reconstruction de Fort-de-France, Texaco,  en butte aux "Békés" (descendants d'immigrés blancs) et autres colonialistes véreux. Mais J.S. Souchaud a multiplié les difficultés en se voulant seul en scène. Tour à tour récitant, puis mille et un personnages, il court en tous sens sur le plateau encombré de mille accessoires, il est blanc ou noir ou de toutes les couleurs, un képi et il est gendarme, une louche le coiffe en mère-courage, un chapeau colonial en patron, une casquette fait de lui un ouvrier, un tablier et il est fille... quelques planches deviennent case, puis maison moins précaire... Cela tient du jeu d'enfant et c'est en fait un exploit de comédien.

Quand le comédien, exténué, revient saluer, on ne peut, sous le visage bienveillant du très Aimé, Césaire, que remercier Jean-Stéphane Souchaud. "Quel travail que de vivre", s'exclame Marie-Sophie bien nommée Laborieux, et quel labeur, que celui de comédien!

Danièle Carraz


 

 

27 mai 2008

Nous contacter

La Nuit Venue

17, rue Bouquière - 33000 Bordeaux

Tel : 05.56.52.21.04

e-mail : lanuitvenue@orange.fr

27 mai 2008

Historique des représentations

Le spectacle a été présenté:

- Du 05 juillet au 1er août 2008 à Avignon au Théâtre des Halles à 22h30 

- 17 mai à Floirac / Maison des Savoirs partagés

- 17 avril à Parentis / Salle Polyvalente

- 22 janvier à Gradignan / Théâtre des 4 saisons

- du 16 au 18 janvier à Bayonne / Scène nationale de Bayonne Sud Aquitain

- du 10 au 12 janvier à Saint Laurent du Maroni (Guyane)

- du 19 avril au 05 mai 2007 (création),  les 19, 20, 21, 25, 26, 27 et 28 avril 2007 et les 02, 03, 04 et 05 mai 2007 au Théâtre La Boîte à Jouer / Bordeaux

27 mai 2008

L'auteur et l'interprète

Patrick Chamoiseau, écrivain français né à Fort-de-France, Martinique, le 3 décembre 1953. Représentant de la littérature antillaise contemporaine, il s'essaye à tous les genres – romans, pièces de théâtre, essais...- et mêle subtilement le français au créole argotique. Il obtient le prix Goncourt en 1992 pour son roman Texaco.

Il mène en outre un combat politique et littéraire en faveur de la créolité, explorant les fondements de sa culture et faisant l'éloge des différents métissages.

Jean-Stéphane Souchaud, acteur formé au Conservatoire National de Région de Bordeaux, co-fondateur de la Cie La nuit venue (1996), aborde une première fois l'écriture de Patrick Chamoiseau à travers le roman Solibo magnifique, lors d'un stage qu'il anime aux Antilles. A force d'affinités avec la culture créole, il projette l'adaptation scénique de Texaco, pour les besoins de laquelle il s'entoure de Gilles Lefeuvre et Dominique Unternehr comme conseillers artistiques, Bruno Gautron pour la création lumière...ainsi que de l'équipe administrative (Alexandra Renom et Claire Cassignard) et artistique de la Cie La Nuit Venue.

27 mai 2008

Acteur blanc - Texte noir

« Je n'arrive point armé de vérités décisives. Ma conscience n'est pas traversée de fulgurances essentielles. Cependant, en toute sérénité, je pense qu'il serait bon que certaines choses soient dites. »

Frantz Fanon – Peau noire, masques blancs

Qu'un acteur blanc fasse choix d'incarner le personnage de Marie-Sophie Laborieux, négresse et petite fille de l'un des derniers « hommes de force » esclave,  s'inscrit dans un souci d'objectivité autant que d'originalité.

Qu'un Français métropolitain porte la parole créole et la mémoire antillaise ne se veut ni une condamnation ni une victimisation des uns ou des autres.

Juger mène à une impasse, enferme, alors qu'il s'agit d'ouvrir, de faire tomber quelques tabous : la mémoire d'une femme noire s'incarne dans l'acteur blanc. Les souffrances des hommes sont nos souffrances !...

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